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Poèmes

Il me semble que j'avais déjà créé un tel sujet (mais peut-être dans une version précédente de l-asile)


Victor HUGO - Demain, dès l'aube

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Sinon, il y a aussi celui-là que j'aime bien : url : http://www.l-asile.fr/blog/LeChat/137/com/


vendredi
02 juin 2006 à 11:11
 
 

L'horloge

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi !"
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;

Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison

Trois mille six cents fois par heure la Seconde
Chuchote: Souviens-toi!- Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

Remember! Souviens-toi! Prodigue! Esto memor!
( Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi,
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi!
La gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide,

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encore vierge,
Où le Repentir même ( oh! la dernière auberge! ),
Où tout te dira : Meurs vieux lâche! il est trop tard!

Charles Baudelaire in Les fleurs du mal


vendredi
02 juin 2006 à 14:27
 
 

"Au saloon la serveuse est gironde !
Un prospecteur veut lui faire voir le monde !
Mais son haleine fétide
Lui garantit le bide
Alors la mignonne sort son couteau pointu et lui dit..."

Keno Don Rosa, La Jeunesse De Picsou, 1995.


vendredi
02 juin 2006 à 14:30
 
 

hohun a écrit
Alors la mignonne sort son couteau pointu et lui dit..."


"Suce ma bite" ?


vendredi
02 juin 2006 à 14:36
 
 

Ah Baudelaire, comment ai-je pu ne pas penser à poster ce poème :


Le Chat - Les fleurs du mal - Charles Baudelaire

Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,

Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.

Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un filtre.

Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.

Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde

Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux !

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressé une fois, rien qu'une.

C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.


vendredi
02 juin 2006 à 14:36
 
 

Benane a écrit
hohun a écrit
Alors la mignonne sort son couteau pointu et lui dit..."


"Suce ma bite" ?


J'aurais tellement voulu savoir la suite, mais ça reste une publication disney et il pouvait pas aller trop loin dans son trip.


vendredi
02 juin 2006 à 14:39
 
 

hohun a écrit
Keno Don Rosa, La Jeunesse De Picsou, 1995.


\O_


vendredi
02 juin 2006 à 14:55
 
 


#8 50cc

O amie fidèle, comme il me plait
Sous cette dust ensoleillée
de te voir briller, chanter , crier
et d'un coup brut et maladroit
de dégommer cet homme devant moi


Je t'en prit, je t'en conjure, ne t'en va pas,
ma belle petite ak

(prix RATP)


samedi
03 juin 2006 à 12:24
 
 

JustineF
#9 3615 myliFe

Caminante, son tus huellas
el camino, y nada mas;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace camino,
y al volver la vista atras
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante, no hay camino,
sino estelas en la mar.

Poème de Antonio Machado qui m'a bien aidé après une série de ruptures (sentimentale, professionnelle, géographique...)
Je tente une traduction, qui ne va pas être terrble, forcément... (déjà, parce qu'il n'existe pas de mot en français qui désigne la personne qui marche à pied [caminante], construit sur la même racine que le mot chemin [camino]... je parlerai donc de "voyageur", tant pis)

Voyageur, ce sont tes traces
qui font le chemin, et rien d'autre ;
Voyageur, il n'y a pas de chemin,
le chemin se fait quand on marche.
Quand on marche, on fait le chemin,
Et quand on regarde derrière soi
on voit la piste que jamais
on ne devra réemprunter.
Voyageur, il n'y a pas de chemin,
à part des sillages dans la mer.


Dernière modification le 03/06/06 à 19:04 par JustineF
samedi
03 juin 2006 à 13:22
 
 

JustineF a écrit
... (déjà, parce qu'il n'existe pas de mot en français qui désigne la personne qui marche à pied [caminante], construit sur la même racine que le mot chemin [camino]... je parlerai donc de "voyageur", tant pis)

Marcheur ? Piéton ?


samedi
03 juin 2006 à 18:10
 
 

JustineF
#11 3615 myliFe

LeChat a écrit
JustineF a écrit
... (déjà, parce qu'il n'existe pas de mot en français qui désigne la personne qui marche à pied [caminante], construit sur la même racine que le mot chemin [camino]... je parlerai donc de "voyageur", tant pis)

Marcheur ? Piéton ?

:)

Marcheur aurait pu aller, mais pour moi, il a un sens plus technique que le mot caminante (celui qui chemine).
En fait, ça doit être drôlement difficile, le métier de traducteur...


Dernière modification le 03/06/06 à 18:48 par JustineF
samedi
03 juin 2006 à 18:47
 
 

JustineF a écrit
Marcheur aurait pu aller, mais pour moi, il a un sens plus technique que le mot caminante (celui qui chemine).
En fait, ça doit être drôlement difficile, le métier de traducteur...

C'est clair. Et ce n'est pas pour rien que l'on dit aussi "interprète".

Le mot "Chemineau" existe :)

Regarde ce que j'ai trouvé avec google et "chemineur" (qui n'existe pas :) : url : http://belan.over-blog.com/article-30483.html (première page de réponses).


samedi
03 juin 2006 à 18:55
 
 

JustineF
#13 3615 myliFe

Oui, ce sont des sillages, dans la mer, pas des sillons...
Pour le reste, je garde ma traduction.


samedi
03 juin 2006 à 19:04
 
 

L'albatros - Les fleurs du mal - Charles Baudelaire

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boîtant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.


dimanche
04 juin 2006 à 22:41
 
 

LeChat a écrit
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.


ANACOLUTHE §§§

Désolé, vieux réflexe de terminale L.


dimanche
04 juin 2006 à 23:04
 
 

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu: voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes:
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix de pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges:
-O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux!


Rimbaud (1871)


lundi
05 juin 2006 à 04:52
 
 

Kateb Yacine - BONJOUR

Bonjour ma vie
Et vous mes désespoirs.
Me revoici aux fossés
Où naquit ma misère !
Toi mon vieux guignon,
Je te rapporte un peu de cœur

Bonjour, bonjour à tous
Bonjour mes vieux copains ;
Je vous reviens avec ma gueule
De paladin solitaire,
Et je sais que ce soir
Monteront des chants infernaux…
Voici le coin de boue
Où dormait mon front fier,
Aux hurlements des vents,
Par les cris de Décembre ;
Voici ma vie à moi,
Rassemblée en poussière…

Bonjour, toutes mes choses,
J'ai suivi l'oiseau des tropiques
Aux randonnées sublimes
Et me voici sanglant
Avec des meurtrissures
Dans mon cœur en rictus !…

Bonjour mes horizons lourds,
Mes vieilles vaches de chimères :
Ainsi fleurit l'espoir
Et mon jardin pourri !
- Ridicule tortue,
J'ai ouvert le bec
Pour tomber sur des ronces

Bonjour mes poèmes sans raison…


lundi
05 juin 2006 à 23:26
 
 

Pigeon.
Oiseau à la grise robe,
Dans l'enfer des villes,
À mon regard, tu te dérobes,
Tu es vraiment le plus agile.

Ben - assassin


mardi
06 juin 2006 à 15:55
 
 

Et nique sa mère la reinsertion
Meme pas renoi meme pas rabza
Juste un jaune d'oeuf mal sé-ca
Terrain miné , tu t'défourailles à coup de popgun,
Paris c'est pas Top Gun,

Booba, Reflexations taktak


mardi
06 juin 2006 à 16:52
 
 

Ballade des pendus - François Villon

Frères humains qui après nous vivez
N'ayez les coeurs contre nous endurciz,
Car, ce pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tost de vous merciz.
Vous nous voyez ci, attachés cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéca devorée et pourrie,
Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s'en rie:
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!

Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir desdain, quoy que fusmes occiz
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas le sens rassiz;
Excusez nous, puis que sommes transsis,
Envers le filz de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale fouldre
Nous sommes mors, ame ne nous harie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

La pluye nous a débuez et lavez,
Et le soleil desséchez et noirciz:
Pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez
Et arraché la barbe et les sourciz.
Jamais nul temps nous ne sommes assis;
Puis ca, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charie,
Plus becquetez d'oiseaulx que dez à couldre.
Ne soyez donc de nostre confrarie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

Prince Jhésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie:
A luy n'avons que faire ne que souldre.
Hommes, icy n'a point de mocquerie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!


mardi
06 juin 2006 à 18:05
 
 

Les Litanies de Satan - Les fleurs du mal - Charles Baudelaire

O toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

O Prince de l'exil, à qui l'on a fait tort
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui sais tout, grand roi des choses souterraines,
Guérisseur familier des angoisses humaines,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits,
Enseignes par l'amour le goût du Paradis,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

O toi qui de la Mort, ta vieille et forte amante,
Engendras l'Espérance, - une folle charmante!

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut
Qui damne tout un peuple autour d'un échafaud.

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui sais en quels coins des terres envieuses
Le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi dont l'oeil clair connaît les profonds arsenaux
Où dort enseveli le peuple des métaux,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi dont la large main cache les précipices
Au somnambule errant au bord des édifices,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui, magiquement, assouplis les vieux os
De l'ivrogne attardé foulé par les chevaux,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui, pour consoler l'homme frêle qui souffre,
Nous appris à mêler le salpêtre et le soufre,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui poses ta marque, ô complice subtil,
Sur le front du Crésus impitoyable et vil,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Toi qui mets dans les yeux et dans le coeur des filles
Le culte de la plaie et l'amour des guenilles,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,

O Satan, prends pitié de ma longue misère!

Prière

Gloire et louange à toi, Satan, dans les hauteurs
Du Ciel, où tu régnas, et dans les profondeurs
De l'Enfer, où, vaincu, tu rêves en silence!
Fais que mon âme un jour, sous l'Arbre de Science,
Près de toi se repose, à l'heure où sur ton front
Comme un Temple nouveau ses rameaux s'épandront!


mardi
06 juin 2006 à 20:34
 
 

"Lorsque tu fermeras mes yeux" Émile Verhaeren



Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière,
Baise-les longuement, car ils t'auront donné
Tout ce qui peut tenir d'amour passionné
Dans le dernier regard de leur ferveur dernière.

Sous l'immobile éclat du funèbre flambeau,
Penche vers leur adieu ton triste et beau visage
Pour que s'imprime et dure en eux la seule image
Qu'ils garderont dans le tombeau.

Et que je sente, avant que le cercueil ne se cloue,
Sur le lit pur et blanc se rejoindre nos mains,
Et que près de mon front, sur les pales coussins,
Une suprême fois se repose ta joue.

Et qu'après je m'en aille au loin avec mon coeur
Qui te conservera une flamme si forte
Que même à travers la terre compacte et morte
Les autres morts en sentiront l'ardeur.


jeudi
08 juin 2006 à 23:05
 
 

*BUUURPP*


vendredi
09 juin 2006 à 00:47
 
 

Un classique :


Arthur RIMBAUD - Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.


vendredi
09 juin 2006 à 01:05
 
 

Mike Oldfield - Man In The Rain


You're the one who's nearly breaking my heart.
Had your chance, you just threw it all away.
Living in a world that you could never be a part of
And never time to walk away.

[ Chorus ]

You can't stay, no, you can't stay.
You're no loser, there's still time to ride that train
And you must be on your way tonight.
Think anew right through, you're a man in the rain.

What's the use in hanging round these walls.
Lamps are burning, but nobody's at home.
There's a new day dawning as a cold rain falls
And now's the time to walk alone.

[ Repeat Chorus ]

How's it feel when there's time to remember?
Branches bare, like the trees in November.

Had it all, threw it all away.
Now's the time to walk away.

[ Repeat Chorus ]

How's it feel when there's time to remember?
Branches bare, like the trees in November.

How's it feel when there's time to remember?
Branches bare, like the trees in November.

[ Repeat Chorus ]

Threw it all away, threw it all away
And now's the time to walk away.

[ Repeat Chorus ]


( désolé :)


dimanche
11 juin 2006 à 01:15
 
 

kaplan
#26 Joe Le Mérou

LeChat a écrit
Mike Oldfield - Man In The Rain


Haha, il a osé !
Next One : hohun qui nous poste vous-savez-qui.


dimanche
11 juin 2006 à 12:01
 
 

Qui ? MC ?


dimanche
11 juin 2006 à 23:17
 
 

Chantre - Guillaume Apollinaire

Et l'unique cordeau des trompettes marines


lundi
12 juin 2006 à 11:29
 
 

Arthur RIMBAUD - Roman

I

On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...

II

- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...

III

Le coeur fou robinsonne à travers les romans,
- Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux col effrayant de son père...

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire !...

- Ce soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
- On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.


jeudi
15 juin 2006 à 00:12
 
 

Anonyme, domaine public.
Version des choeurs de Patrick Sébastien.

La fille du bédouin
se branlait dans un coin
Avec une bananeheu !

Et moi dans l'autre coin (coin)
viyant son gros vagin
je bandais comme un âne !


jeudi
15 juin 2006 à 09:48
 
 


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