l'asile.fr


Où sont les flicks quand on a besoin d'eux ?

Comme quoi, on a du fric en France, c'est juste qu'on sait pas le dépenser :)


mercredi
21 juin 2006 à 16:31
 
 

Oui et que les réalisateur français qui aiment le cinéma américain n'y comprenent pas grand chose et n'en retirent que la surface, ils sont peut être même plus cons que ceux qui n'aiment pas.

En france on a du mal avec la subtilité, et même les réalisateurs peinent à comprendre qu'on peut faire intelligemment un film d'action, ici un film intelligent se doit d'être lent et un film d'action se doit d'être con voir parodique du cinéma américain, car en france quand on suit le modèle des films américains c'est souvent pour s'en moquer ou pour faire du fric auprès des jeunes.


Dernière modification le 21/06/06 à 16:41 par Swan
mercredi
21 juin 2006 à 16:35
 
 

Dans le style film d'action français, j'ai vraiment bien aimé Nid de guêpes. Mais pas vu mieux depuis.

3615mavieestmolle: je suis vraiment à l'opposé de toi (trop vieux pour ces conneries?), le rythme frénétique me casse franchement les couilles.
Avant, j'aimais ça (divertissement, tout ça). Maintenant, je privilégie plus la réflexion, de vraies pauses narrative et un certain "réalisme" ("Scènes de crimes", "Agents secrets"...) et ce, même dans les univers les plus fantastiques.

Dans le registre des cascades-explosions-1000balles/mn-movies, le cinoche ricain devient vraiment un grand n'imp. Surenchère des effets, escalade record du nombre de plans par métrage.
Par exemple, dans Matrix: Néo contre les 2000 clones de Mr Smith ou alors quand les machines envahissent Zion, ces scènes "ahurissantes", "jamais vues" n'en finissent plus. Lassantes ET épuisantes.
Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus abusé... très peu pour moi !


mercredi
21 juin 2006 à 17:13
 
 

Mais je ne suis pas forcément pour un rythme frénétique, j'aime bien les longs plans séquence, j'aime bien le contraste de rythme plutôt qu'un film qui s'essoufle à courir tout le temps, mais c'est vrai que j'aime bien qu'il y ai au moins un moment où ça s'ennerve, le top c'est lorsque ça fini en bouquet final mais que ça a pris le temps de poser le cadre et les enjeux dramatiques avant. Avant j'étais plus réceptif à un film qui garde toujours le même rythme mais ça commence à m'ennuyer, j'ai eu de longues periodes asiatique contemplatif, drame réaliste, ambiances lancinantes mais là c'en est trop ! Je veux du bis mais ce n'est pas pour ça que je tripe sur du surdécoupage, un de temps en temps comme running scared ça me suffit, moi aussi je suis un vieu con et je décroche quand ça va trop vite (cf mon post sur chicken little dans "les films que vous avez aimé"), et je ne suis pas non plus pour l'accumulation des scènes d'action, j'aime bien qu'il y en ai une pour débuter le film, une avant le milieu du film puis un crescendo vers la fin, un peu comme une musique symphonique et non comme un porno.


Dernière modification le 21/06/06 à 17:30 par Swan
mercredi
21 juin 2006 à 17:29
 
 

Swan a écrit : On peut critiquer l'amérique mais ils ont quand même passé une étape supérieur dans la narration cinématographique

Alors là je m'étouffe ! Tu penses à quoi exactement comme film pour soutenir un truc pareil ?


Swan a écrit : Les états unis sont plus "graphiques" car le comics a très fortement inspiré leur cinéma là ou la littérature a inspiré le notre.

Hmmm ... s'il ya (ou, s'il y a eu) un cinema qui a privilégié "l'image", c'est surtout le cinema italien à mon avis.

Swan a écrit: Nous on n'utilise quasiment que le son (les dialogues) et l'image fixe (cadrage) pour faire un film.

Non mais faut pas exagérer là ! Tu réduis le cinema français à Rohmer ou à Desplechin, c'est pas loyal.


mercredi
21 juin 2006 à 17:29
 
 

Oui il y a du bon dans le cinéma italien, mais quand je parle d'image je ne parle pas uniquement d'image au sens figé, mais plutôt des techniques utilisées pour apporter un rythme à ces images, et pour ça il n'y a pas que le surdécoupage (qu'utilisent un peu trop certains réalisateurs américains), il y a aussi une gestion subtile des travellings.

Par exemple :

Un mauvais réalisateur (sauf peckinpah) va utiliser des plans de courte durée pour intensifier le rythme du film, avec un travelling très court voir même accéléré.

Un bon réalisateur aura tendance à utiliser le sens du travelling pour orienter ce rythme, par exemple il pourra utiliser des travellings qui vont tous dans le même sens (vers la droite par exemple) pour fluidifier l'action, pour intensifier encore cette fluidité il veillera à ce que les mouvements des protagonistes et celui de la caméra soient tous déjà démarrés dans le plan en cours, si le travelling ne commence qu'un demi seconde après la coupe ou que le gars lève son bras pour sortir son revolver quelques centièmes de seconde après la coupe ça saccade l'action. Si le réalisateur veut la saccader c'est très bien mais sinon c'est une erreur. D'ailleurs le réalisateur peut utiliser des mouvements et des travellings qui vont dans des sens différents pour symboliser la confusion ou la panique, le problème des films d'action mal faits c'est que comme les réalisateurs ne maitrisent pas ces règles ils on tendance à utiliser involontairement des sens différents et c'est ce qui rend complètement confu leur découpage.

Si on prend l'exemple d'un plan américain sur le coté du personnage :

Le passage du plan américain au gros plan doit se faire en un seul mouvement, une pose entre les deux donne un effet bioman qui peut être sympa mais tout dépend de la dynamique que le réalisateur veut utiliser.

De même un plan fixe venant rompre un surdécoupage peut avoir un enjeu dramatique, on peut également accelerer le montage pour donner de la vitesse à un moment du film mais alors il ne faut pas abuser du surdécoupage dans les autres scènes car sinon ça manque de contraste. Et c'est le problème de certains nouveaux films américains, il n'y a plus de contraste car on veut rendre spectaculaires les scènes les plus banales, on monte des scènes de dialogue comme des scènes d'action et la sauce ne prend plus quand l'enjeu devient plus important car on est fatigué par le montage.

Il y a aussi la technique du lent travelling vers l'avant lors du monologue d'un personnage pour amplifier l'attention portée par les autres protagonistes sur son dialogue ou pour dramatiser le discours de manière comique par exemple.

Alors il y a des réalisateurs américains qui ne maitrisent pas bien ces ficelles du cinéma mais alors en france c'est encore pire, la plupart du temps le montage n'est que pratique et n'est pas un élément important du film. Heureusement qu'il y a des gars comme Gaspard Noé quand même car même Dupontel en fait un peu trop en terme de découpage.

Et je ne parle même pas de l'utilisation de la profondeur de champs, de la mise au point d'un arrière plan à un premier plan, je ne vois quasiment jamais aucun film français utiliser ça à bon escient. C'est dommage car j'aime bien comment Brian depalma l'utilise en faisant la netteté à la fois sur un personnage en premier plan et à la fois sur un arrière plan (on voit parfois la démarquation du changement de focale), ça donne lieu à des cadrages surréalistes qui ont également un but narratif (dans ce cas particulier ça permet de placer tous les éléments de l'action sur le même plan pour donner une vue d'ensemble du terrain, c'est un peu comme son utilisation du split-screen qui donne au spectateur des caméras de surveillance de l'action le rendant plus omniscient que le personnage, au delà du coté ludique cet artifice permet d'avoir une meilleure vue d'ensemble afin de comprendre le déroulement de l'action sans avoir recours à des ruptures de rythme par le montage), malheureusement le split-screen est désormais utilisé par de mauvais réalisteurs pour simplement ajouter un effet esthetique. Alors que nous on se contente de faire un plan américain sur un et un plan américain sur l'autre ou de faire la mise au point sur celui qui parle.

Et même dans les séries B américaines on voit bien qu'au moins la plupart des réalisateurs appliquent ces astuces. C'est ça que je veux dire lorsque je parle de cinéma graphique, raconter avec l'image aussi, pas qu'avec le texte. Les comics sont une grande source d'inspiration même s'ils sont paradoxalement figés dans des cases, ce sont de sacrés leçons de montage. Et bien la france a zappé ces leçons, le cinéma italien va plus loin que la france dans ce domaine mais joue beaucoup moins sur les contrastes de rythme et plus sur le cadrage des plans.

Réaliser un bon film d'action est beaucoup plus dur techniquement que de réaliser un film plus intimiste et réaliste, c'est pourquoi ça me fait triper quand c'est réussi, John Mctiernan s'en sort très bien par exemple, des gars comme ça on une vrai connaissance de l'outil cinématographique et ne réalisent pas l'action par manque d'idées ou de reflexion mais parceque c'est un vrai défi d'arriver à faire un bon film d'action, et quand c'est réussi je trouve que ce genre (avec l'horreur) est l'un des plus complet qu'on puisse faire avec ces outils de narration. La plupart des réalisteurs devraient se contenter d'écrire ou de mettre en scène des pièces plutôt que de gâcher de la pellicule.


Dernière modification le 21/06/06 à 18:41 par Swan
mercredi
21 juin 2006 à 17:58
 
 

Mais je ne suis pas un psychopathe, même si toutes ces règles ne sont pas respectées j'apprecie un film si les intentions sont bonnes. Alors envoyez vos titres de films !


mercredi
21 juin 2006 à 18:48
 
 

kaplan
#38 Joe Le Mérou

Conikafik a écrit
Swan, pavé dans l'asile.


Haha, c'est celui là qu'il aurait fallu lui mettre comme titre.


Dernière modification le 21/06/06 à 18:50 par kaplan
mercredi
21 juin 2006 à 18:50
 
 

Ouais mais faut les lire aussi.


mercredi
21 juin 2006 à 18:53
 
 

Mais je les lis tes pavés mon poulet.


mercredi
21 juin 2006 à 18:55
 
 

ah bah au moins ils ne servent pas complètement à rien.


mercredi
21 juin 2006 à 19:07
 
 

Si, quand même.


mercredi
21 juin 2006 à 19:16
 
 

1 ligne sur 2, c déjà biain, non ?


mercredi
21 juin 2006 à 22:00
 
 

Et puis y'a des poissons. C'est sympa les poissons, pour ceux qui aiment.


mercredi
21 juin 2006 à 22:06
 
 

J'ai rien lu mais je dis : Alien vs Predator


mercredi
21 juin 2006 à 23:53
 
 

déjà vu, assez ludique, largement pas au niveau des 3 premiers alien et du 1er predator, mais dans un genre assez différent en fait. Du cinéma sans prétention et avec ce qu'il faut pour s'amuser pendant la durée du film, après c'est évident qu'il ne faut pas avoir d'attentes démeusurées avant de le voir, mais ça c'est valable pour énormément de films et pour toutes les adaptations.

ps : fainéant va !


Dernière modification le 21/06/06 à 23:59 par Swan
mercredi
21 juin 2006 à 23:58
 
 

tl;dr comme ils disaient.

Et en plus le cinéma ne me passionne pas, désolé Swan :/


jeudi
22 juin 2006 à 00:12
 
 

Mais vous lisez super lentement, quand je relis mes pavés pour m'autocongratuler de mon genie ça ne prend qu'une poignée de secondes (ou de minutes au pire). Vous avez un emploi du temps de ministre ou quoi ?


Dernière modification le 22/06/06 à 00:48 par Swan
jeudi
22 juin 2006 à 00:47
 
 

Swan a écrit
Dvdrama j'ai laché y'a 3 ans, la ligne éditoriale se dégrade et la faune qui y sévit va bientôt concurrencer jeuxvideo.com


Ah non mais je ne t'ai jamais dit de lire les articles, je sais ce que représente ce site, mais quand tu ouvre la page principale ou la page du planning de sortie, tu tombes souvent sur des B / buddie / Z movie / direct to video dont tu n'as jamais entendu parler.


jeudi
22 juin 2006 à 08:50
 
 

Un seul film : Little Nicky


jeudi
22 juin 2006 à 08:52
 
 

Conikafik a écrit
Un "bon" Steven Seagal.


O_o


jeudi
22 juin 2006 à 09:40
 
 

Oui, c'est pour ça que j'ai foutu des guillemets !


jeudi
22 juin 2006 à 09:44
 
 

Pour une fois qu'il fout autre chose que des zozios, tu pourrais être attentif tout de même.


jeudi
22 juin 2006 à 09:46
 
 

Dableuf
#54 Supputeur

hohun a écrit
Conikafik a écrit
Un "bon" Steven Seagal.


O_o

il y en a un : ultime décision. C'est un nanar avec steven LegalLeGout et kurt russell, où monsieur seagull a l'amabilité de crever avant le début de l'action, stro drole.


jeudi
22 juin 2006 à 09:46
 
 

Ho ben y'a bien Nico aussi, en son temps ça vous niquait bien une demie soirée quand même.


jeudi
22 juin 2006 à 09:48
 
 

Tiens connais pas Nico. C'est quoi ?

Et sinon mon préféré reste quand même "only the cook can save the bateau" aka Piège en haute mer. Pitoyable de connerie où : "John, tu en sais trop sur le opérations undercover des iounatide stètss off américa. On va te cacher sur un cuirassé et tu te déguiseras en cuisinier pour pas éveiller les soupçons." LOl.

Et Piège à grande vitesse, encore plus lolifiant.


jeudi
22 juin 2006 à 09:56
 
 

Dableuf
#57 Supputeur

Y'en a un aussi ou il massacre des mecs "paskecédéméchankipolluécépabiain",je me rappelle plus le titre de cette merveille scénaristique.


jeudi
22 juin 2006 à 10:44
 
 

J'ai tout lu ( ça mérite la Silver Star !) mais j'avoue que je vois pas trop où tout ça nous mène, quels que soit tes goûts tu trouveras toujours slip à ta taille, c'est pareil pour tout le monde : je trouve que les films de et avec Chuck Norris sont des daubes infâmes mais pourquoi m'en plaindrais-je puisque rien ne m'oblige à m'y interresser, ça m'arrache la gueule mais ils ont le droit d'exister. A partir de là tu peux remplacer "chuck norris" par n'importe qui ou quoi d'autre : Kubrick, les soap opera, Tarkovski, Starsky et Hutch, l'héroïsme à la John Wayne, Sarkozy*...

Ceci dit, passé ce droit à exister, il y a un manque de moyen et de place accordés à certains cinéastes/films. Mais tu te trompes de "cible" : ce ne sont pas - pour le dire vite - les films banales et purement "distractifs" (rien de péjoratif, je ne parle même pas des merdes) qui ont et qui auront jamais à en pâtir ( toute contestation de ce fait sera sanctionnée par un stage de remise en forme en sibérie).

* attention une exception s'est immiscée


jeudi
22 juin 2006 à 10:45
 
 

Dableuf a écrit
Y'en a un aussi ou il massacre des mecs "paskecédéméchankipolluécépabiain",je me rappelle plus le titre de cette merveille scénaristique.


Ah oui même qu'à la fin il jette son sachet de chips dans le forêt et part dans son gros 4X4.


Dernière modification le 22/06/06 à 10:47 par compote
jeudi
22 juin 2006 à 10:47
 
 

Dableuf a écrit
Y'en a un aussi ou il massacre des mecs "paskecédéméchankipolluécépabiain",je me rappelle plus le titre de cette merveille scénaristique.

Des enculés d'exploitants pétroliers en Alaska ou sur des terres d'une réserve indienne non ?
C'est vrai que celui-là il est trop lol aussi. Et merde, je m'aperçois que j'en ai vu plein des Stiveune Cigale...


jeudi
22 juin 2006 à 10:48
 
 


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